TOMÁS NAVARRO

Tomàs Navarro est né à Barcelone. Depuis plus de trois ans, il a décidé de s’installer en Andorre avec sa famille, après avoir vécu dans différentes parties du monde.

Il est psychologue de profession, mais pas un psychologue conventionnel car ses séances ne se déroulent pas en consultation, mais en plein air.

Il est également l’auteur de 6 livres traduits en 40 langues qui parlent du monde de la psychologie. Faisons connaissance avec ce psychologue atypique passionnée de sports outdoor.

Depuis quand vivez-vous en Andorre ?

Depuis janvier 2019.

Pourquoi avez-vous décidé de vous installer dans la Principauté ?

J’ai décidé de m’installer en Andorre dans le but de joindre la montagne que j’aime avec les services que j’offre et ceux que je reçois.

Comment est née l’idée de faire des séances de psychologie en pleine nature ?

Quand je vivais à Sant Cugat je le faisais déjà, j’allais dans les Pyrénées et là nous faisions les séances, des gens du monde entier venaient : du Costa Rica, de Finlande, de l’Asie, du Japon…

Quels sont les avantages de faire de la psychologie en montagne ?

Lorsque vous êtes à l’extérieur, vous vous sentez à l’aise pour exprimer ce que vous ressentez et vous êtes plus réceptif. L’activité physique nous relie à notre état mental et nous amène à nous exprimer sans détours.

Lors de vos débuts en tant que psychologue, vous avez travaillé à l’hôpital de Terrassa (Barcelone, Espagne) en tant que psychologue pour enfants. Quels sont vos souvenirs de cette étape ?

Je m’en souviens comme d’une très belle étape mais très dure à la fois, car il y avait des cas bénins, mais d’autres dans lesquels l’enfant, par exemple, avait été abusé sexuellement. Il y avait des cas très durs.

Est-ce que les écoles forment en psychologie ?

Non. Maintenant, les écoles commencent à éduquer à propos des émotions, comment gérer les émotions. Nous sommes arrivés à la conclusion que les émotions sont tout. Mais ce n’est pas suffisant.

Vous avez écrit 6 livres sur le monde de la psychologie qui ont été traduits en 40 langues, parlez-nous un peu des sujets qu’ils traitent ?

Mes livres sont écrits sur le lac Esbalçat, à la Coma d’Arcalís… Je prends mon Ipad et je les écris là-bas, au milieu des montagnes. Dans mes livres, je donne des outils pour que vous puissiez mieux vivre. J’ai écrit des livres sur la motivation, sur les émotions, sur la psychologie de la pensée… Des conseils très pratiques pour que vous puissiez les appliquer à votre quotidien en fonction de vos priorités.

Pensez-vous qu’il est possible de surmonter un traumatisme ?

Il est important de différencier ce qui est un traumatisme de ce qui ne l’est pas. Un traumatisme, c’est subir un viol, vivre une guerre, avoir été abusé sexuellement dans son enfance… Quitter son conjoint n’est pas un traumatisme, échouer dans une matière n’est pas un traumatisme et devoir redoubler une année scolaire n’est pas un traumatisme non plus. Si nous nommons traumatisme à quelque chose qui ne l’est pas, cela nous bloque. Le problème est qu’en tant qu’enfants, on ne nous apprend pas à faire face aux petites adversités et on se sent seul. Il y a peu de traumatismes. Il existe des traumatismes qui provoquent un stress post-traumatique, chez certaines personnes selon leur personnalité, leurs ressources, leur façon de travailler ou de pouvoir les surmonter.

Il y en a d’autres qui ne s’en remettent jamais et nous devons apprendre à vivre avec eux. Comme la mort d’un enfant ou un viol, par exemple.


Parlez-nous d’un projet que vous avez en tête ?

Je travaille maintenant sur deux projets. L’un est mon prochain livre qui sort en février et je ne peux rien vous dire à l’avance, mais ce sera un livre très intéressant avec un nouveau format. Et l’autre projet sur lequel je travaille est une école de psychologie en ligne pour les personnes qui ne peuvent pas aller chez un psychologue. 


Là je mets en ligne des contenus utilisables de manière pédagogique et adaptée afin qu’ils puissent être accessibles selon le rythme souhaité, ils seront bientôt mis en ligne.