LAURENCE LESTANG

Laurence Lestang est une diététicienne et biologiste andorrane spécialisée dans la biologie cellulaire et moléculaire, la physiologie et elle est également microbiologiste. Cependant elle n’est pas une diététiste conventionnelle, car elle traite ses patients d’un point de vue intégratif, en tenant compte de la génétique et en analysant le profil métabolique grâce à une étude physiologique et biologique qui lui permet de déterminer les aspects préventifs.


Sa pratique est basée sur une nutrition anti-inflammatoire personnalisée, qui repose en partie sur la génomique nutritionnelle, une variante de la nutrition qui aborde les types de molécules ou d’aliments qui ont des preuves scientifiques et qui peuvent agir spécifiquement contre d’éventuelles déviations métaboliques.

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler dans le monde de la nutrition biologique ?

 

J’ai pris contact il y a 15 ans, alors que je travaillais comme biologiste, avec une équipe de travail de Barcelone que nous avons intégrée dans un groupe de scientifiques travaillant sur la génomique nutritionnelle. C’était à partir de là
que je me suis intéressé à ce sujet. Plus tard, j’ai étudié la diététique et la nutrition pour compléter les connaissances qui me manquaient dans le domaine de la nutrition pour pouvoir lier deux domaines d’études.

Qu’est-ce que la nutrition anti-inflammatoire ?


L’inflammation n’est pas un problème en soi, car elle est une expression métabolique essentielle au maintien de la vie. Cependant, quand elle devient permanente et chronique, alors elle devient un problème.
L’inflammation chronique de bas niveau se caractérise par une circulation constante de molécules pro-inflammatoires et inflammatoires dans notre organisme, à des niveaux qui peuvent être faibles mais problématiques, qui n’ont pas pu s’arrêter et qui peuvent conduire à des expressions déclenchantes à moyen et long terme de nombreux maux ou maladies.
La nutrition anti-inflammatoire est axée sur le ralentissement et le contrôle de ces dysfonctionnements.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?


Le contact humain, l’aide et l’écoute de mes patients.

Pensez-vous qu’en Andorre il y a une prise de conscience pour une alimentation saine ?


Je pense qu’en Andorre, le régime alimentaire est généralement sain, principalement de type méditerranéen, c’est donc une très bonne base de travail. Les gens se soucient beaucoup en général de leur santé et sont actifs.

Quels services retrouve-t-on dans votre consultation nutrition Laurence Lestang & Santé?


Je travaille actuellement dans 3 cliniques privées du pays, et dans lesquelles je peux faire des consultations en face à face. D’autre part, il y a le web, appelée Nutrition & Santé, qui sert de base aux patients internationaux, et où en plus de faire des demandes de renseignements personnalisées en ligne, j’offre une variété de produits : programmes et plans alimentaires, qui peuvent être téléchargés directement depuis le magasin.

Actuellement, la devise « mens sana in corpore sano » est une revendication récurrente dans de nombreuses campagnes, liée à la pratique de mener une vie en bonne santé. Que pensez-vous de cette tendance ?


Cette devise est « très ancienne » !!!! mais elle est toujours d’actualité, comme la devise « que ton aliment soit ton seul médicament ». Le problème le plus compliqué est que nous sommes tous tellement différents génétiquement et par notre mode de vie, que tout ne vaut pas pour tout le monde.


Que pensez-vous de la tendance à suivre un régime keto ou effectuer le jeûne intermittent?


Pour moi, le mot « régime » s’applique à un contexte pathologique ou à un cas clinique
pré/post opératoire qui le nécessite. Je préfère parler de « plan » lorsqu’il s’agit de perdre du poids. De la même manière Je suis contre les régimes extrêmes ou les exclusions car malheureusement, ces régimes apparemment « miraculeux » ne conviennent pas à tout le monde et peuvent entraîner des carences avec des conséquences directes ou indirectes, plus ou moins graves.
Cependant, je vais vous dire que oui, je les utilise en consultation, et surtout en ce qui concerne le jeûne intermittent, mais en les adaptant au profil du patient et en évaluant les risques. Les deux régimes dont tu me parles ont une face cachée.


Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut commencer à adopter de bonnes habitudes pour une alimentation équilibrée ?


Je pense que pour commencer, le meilleur et le plus simple des conseils est de supprimer le maximum d’aliments transformés.


Et un conseil pour les soins d’été ?


Pendant les vacances d’été, « abusez » de tous les aliments antioxydants, polyphénols, oméga-3 (poissons et fruits de mer), épices, crudités qui vous aideront à contrecarrer les effets de l’inflammation.
Il est également important de profiter du repos qui nous aidera à baisser les niveaux de stress accumulé pendant le reste de l’année.
Pendant les vacances, j’aime aussi appliquer la règle facile « ne pas abuser »  de certaines choses que nous pouvons trouver ces jours-ci, comme :

  • Ne pas abuser des fruits (maximum 2 morceaux par jour) et du sucre (glace…)
  • Pas trop de lumière ultraviolette (contrôler l’exposition au soleil)
  • Pas trop de bière


Ces excès se soldent souvent par un surplus de kilos gagnés en un mois.