Xary Rodríguez est une ancienne cycliste professionnelle qui vit en Principauté depuis 9 ans. Elle a quitté sa chère ville de Cadix pour s’installer en Principauté d’Andorre avec sa famille, un pays qui l’a accueillie à bras ouverts et où elle se sent chez elle.

Depuis quand vivez-vous en Andorre ?

Depuis 9 ans.

Pourquoi avez-vous choisi la Principauté ?

Je suis venue vivre en Andorre pour mon mari qui était cycliste professionnel à l’époque et qui possédait une maison ici. Petit à petit, je me suis rapprochée de la Principauté. C’est drôle parce que nous sommes venus en Andorre pour lui et nous sommes restés pour moi.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le pays ?

Ce que j’aime le plus dans le pays, c’est que l’on se sent chez soi lorsqu’on vient de l’étranger. Je me suis toujours sentie appréciée ici pour qui je suis et non d’où je viens, ce qui m’a donné beaucoup de sentiment de sécurité et de confiance. J’aime aussi tous les sports, les sports de plein air, la montagne, et en général la vie active qui se vit en Andorre.

Comment vous définissez-vous ?

Sociable, passionnée et persévérante dans la réalisation de mes rêves. Depuis quelques années, comme votre mari, vous vous êtes également engagée dans le cyclisme professionnel.

Comment vous souvenez-vous de cette étape ?

C’était l’expérience qui nous a le plus marqué. Quand j’étais dans le cyclisme professionnel, le cyclisme féminin était un sport minoritaire, ce qui signifiait que je devais toujours faire mes preuves. Cette étape nous a également donné des outils que je peux actuellement appliquer dans ma vie professionnelle.

Parlez-nous du projet Andona. Comment l’initiative est-elle née ?

Pendant mon temps en tant que directeur technique d’AnyósPark, j’ai réalisé que de nombreuses femmes qui débutaient dans le cyclisme n’avaient pas les outils et la confiance pour pratiquer ce sport. En 2015, nous avons créé la communauté cycliste AnyósPark en Femení, un groupe cycliste pour tous les niveaux.

Andona est né en 2020 comme la continuation du projet sous forme de club, et étant un projet national et non privé, avec la mission d’inclure les femmes dans le cyclisme et le sport, sans exclure les hommes. J’ai créé le projet avec mes collègues Laura, Laia, Esther, Eve, Emma, Sandra et Patty qui ont cru et fait confiance au projet dès le début et ont contribué à en faire une réalité aujourd’hui.

Pensez-vous qu’il y a un intérêt féminin pour le cyclisme dans le pays ?

Oui, et de plus en plus. Quand j’ai commencé le projet Andona, nous étions environ 15 femmes et maintenant nous sommes environ 270 (également des hommes, mais la majorité sont des femmes).

Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaite se lancer dans cette discipline ?

Je dirais que le cyclisme sur route a un handicap car il se pratique sur la chaussée avec tous les dangers que cela comporte. Pour cette raison, je lui recommanderais de rejoindre un club, une communauté qui lui fournira les outils dont elle aura besoin pour pratiquer ce sport en toute sécurité.

Parlez-nous d’un projet que vous avez en tête et que vous souhaitez concrétiser ?

Je démarre tout juste un projet d’entreprenariat avec Cathy Labouyrie, dans lequel nous mettons au service du secteur du tourisme et des grands événements cyclistes, les années d’expérience de Cathy, et ma formation de diplômée en Éducation Physique, ainsi que l’expérience acquise dans le monde de la gestion du sport et de la promotion des affaires. Nous avons créé une entreprise dans laquelle notre raison d’être est de promouvoir des projets sportifs, des événements, entre autres, et dans laquelle nous partons d’un projet qui est en relation avec notre monde, le cyclisme. Et nous sommes très heureuses de tenter de promouvoir le cyclotourisme sur le territoire de La Massana.

Le fait que j’ai commencé à faire équipe avec Cathy, une autre femme, est très motivant, nous avons vraiment hâte de donner le meilleur de nous-mêmes et de continuer à relever des défis professionnels aussi passionnants.